Attention codes et tarif différents selon les analyses demandées :
– T4-L seule : B80. Code T4
– Si la T4-L est demandée avec la T3-L ou avec la TSH, les 2 hormones seront facturées B150
– T3-L + T4-L + TSH : B220. Code : 3T

T4L – FT4 (T4 Libre  Thyroxine Libre  ou tétraiodothyronine libre – FreeT4)
La T4 représente 80% à 90% des hormones produites par la glande thyroïde (sous l’action de la TSH). l’autre hormone produite est la T3 (tri-iodothyronine). Une partie de la T4 se transforme en T3.
Seule une très petite fraction de ces hormones circulantes est libre (non liée) : 0,03 % de la T4 et 0,3% de la T3. C’est cette fraction libre qui est biologiquement active, c’est pourquoi la mesure des concentrations en hormones thyroïdiennes libres a une grande importance diagnostique.

Son action :

Elle intervient dans la régulation du métabolisme : synthèse de protéines, fonctions cardiovasculaires, rénales et cérébrales, etc.

Conditions de prélèvement

Le prélèvement sanguin s’effectue en général au pli du coude.
Prélèvement sur tube hépariné (vert) ou sur tube sec (rouge)
Il est préférable de prélever la T4L le matin avant 10h
Signaler une éventuelle grossesse ou d’éventuels traitements en cours, notamment s’il s’agit d’hormones thyroïdiennes ou de corticoïdes. En cas de traitement voir à quel moment le médecin a précisé que la prise de sang devait avoir lieu.

Les valeurs de référence

T4 libre (FT4) : 9,6 – 25,6 pmol /l

Pourquoi doser la T4L ?

Le dosage de ces hormones permet l’exploration des hypo et hyperthyroïdies.
L’hyperthyroïdie est le syndrome clinique causé par un excès de thyroxine libre (T4L) ou de triïodothyronine libre (T3L) circulante, ou des deux. C’est une maladie fréquente qui atteint environ 2 % des femmes et 0,2 % des hommes.

Usage médical des hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdiennes sont prescrites dans les cas d’hypothyroïdie ou de thyroïdectomie (ablation chirurgicale de la glande thyroïdienne). Les hormones thyroïdiennes utilisées sont la T3 et la T4.
La demi-vie (temps d’élimination de la moitié de la quantité de l’hormone présente dans le sang) de la T3 n’est que de 24 heures et elle nécessiterait 2 à 3 prises quotidiennes, alors que la demi-vie de la T4 est de 6 à 8 jours et permet une seule prise quotidienne, ce qui explique son utilisation préférentielle.

Variations du taux – Augmentation :
Hyperthyroïdie
Surcharge iodée
Anticorps anti-T4 sans hyperthyroïdie (augmente la partie FT4)
Augmentation de la TBG (Thyroxin Binding Globulin, protéine de transport des hormones thyroïdiennes)
Les causes :
La cause la plus fréquente chez le sujet jeune est la maladie de Basedow et chez le sujet âgé, le nodule toxique ou le goitre multinodulaire, surtout si l’apport iodé de la nourriture est pauvre. Les thyroïdites, entraînant le relargage d’hormones thyroïdiennes à la suite de la destruction cellulaire, comptent pour 10 % des hyperthyroïdies.

Les signes (symptômes) d’hyperthyroïdies :
La plupart des signes restent non spécifiques ou peuvent être discrets. La sévérité des signes est corrélée avec les taux hormonaux. Ils sont toutefois plus frustres chez la personne âgée. L’hyperthyroïdie peut se manifester par tout ou partie des signes suivants :

Signes généraux
• Une perte de poids malgré un appétit conservé ou accru (polyphagie)
• Une prise de poids dans environ 10 % des cas
• Une chaleur ressentie comme insupportable (thermophobie)
• Une polydipsie (soif excessive)
• Une asthénie, fatigue, à l’instar de l’hypothyroïdie, pouvant avoir comme conséquence des troubles de l’érection dans la moitié des cas, chez l’homme, réversible sous traitement.

Signes cardio-respiratoires
• Une fréquence cardiaque élevée (tachycardie) avec des palpitations ou des extrasystoles auriculaires
• Un essoufflement (dyspnée)
• Un pouls irrégulier pouvant correspondre à une fibrillation auriculaire, cette dernière pouvant être présente même en cas d’hyperthyroïdie dite sub-clinique
• Tremblements fins des extrémités, conséquence de l’excès de circulation sanguine rapide du sang. (Attention, ce tremblement n’est pas d’origine neurologique !)
Le tout peut se compliquer soit :
•  D’une insuffisance cardiaque typiquement à haut débit, régressive le plus souvent après normalisation des hormones thyroïdiennes mais pouvant aboutir à des séquelles dans un tiers des cas
• De douleurs thoraciques pouvant évoquer une angine de poitrine

Signes digestifs
• Diarrhée chronique
• Nausées ou vomissements

Signes neurologiques
• Il existe une diminution de la force musculaire (Myopathie endocrinienne) avec parfois diminution de la taille des muscles (Atrophie musculaire)
• La maladie peut se présenter sous forme de dépression ou irritabilité
• Dans les formes graves, l’hyperthyroïdie peut entraîner un coma, des mouvements anormaux sous forme de chorée, des troubles du comportement pouvant ressembler à une psychose

Signes cutanés

• Peau luisante, chaude et humide
• Démangeaison isolée

Signes endocrino-sexuels
• Impuissance
• Une augmentation de la taille des seins (gynécomastie)
• Infertilité
• Absence totale ou partielle de menstruations.

Divers

• L’hyperthyroïdie, même modérée (dite sub-clinique) peut se compliquer d’une décalcification osseuse (ostéoporose secondaire).

Éléments biologiques

• Diminution de la concentration de cholestérol sanguin (hypocholestérolémie)
• Anémie (diminution de la concentration d’hémoglobine dans le sang)

Variations du tauxDiminution :
Hypothyroïdies
Carences en iode
Atteinte grave extra-thyroïdienne (diminue FT4)
Diminution de la TBG (Thyroxin Binding Globulin, protéine de transport de la t4L)
Cette maladie affecte plus souvent les femmes et les personnes âgées (femmes âgées de plus de 50 ans), les personnes qui ont des antécédents personnels ou familiaux de maladie de la thyroïde ou de maladie auto-immune (diabète de type 1, maladie cœliaque, etc.), les femmes qui ont enfanté au cours de l’année.

La grossesse peut causer une affection auto-immune transitoire de la glande thyroïde. L’hypothyroïdie peut alors survenir dans l’année suivant un accouchement, auquel cas elle dure de 6 à 12 mois, en moyenne.

Les causes :
Hypothyroïdie primaire (voir thyroïdite de Hashimoto), autrement dit un dysfonctionnement au niveau de la glande thyroïde même. Hypothyroïdie secondaire, due à un dysfonctionnement de l’hypophyse qui secrète alors en quantité insuffisante la TSH ou « hormone de stimulation de la thyroïde ».
Cas très rares : Résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes.

À l’origine, l’hypothyroïdie était due essentiellement à une carence en iode. Depuis l’ajout de l’iode dans le sel de table, cette cause est devenue rare dans les pays industrialisés (mais reste fréquente dans les pays en voie de développement).

Les signes (symptômes) d’hypothyroïdies:
Les symptômes de l’hypothyroïdie découlent d’un ralentissement métabolique général :
• Fatigue constante, difficulté de concentration, de réaction, troubles de la mémoire, frilosité, myxœdème (Infiltration cutanée entraînant un gonflement de la face et des membres et caractéristique de l’hypothyroïdie), prise de poids malgré un appétit diminué stable, diminution de la pilosité avec perte de cheveux ou cheveux devenant cassants, éclaircissement des sourcils, sécheresse cutanée ou épaississement cutané, pâleur, crampes musculaires, fourmillement ou engourdissement des extrémités, de crises atypiques d’anxiété tant qu’il n’y a pas de traitement en cours.
• Il peut exister une inappétence (manque d’appétit), une tendance à la dépression, des insomnies, une tendance à la constipation.
• L’examen clinique recherche une augmentation de la taille de la thyroïde qui peut être importante (goitre), un ralentissement de la fréquence cardiaque, la bradycardie, et parfois, de la tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque) ou des symptômes ressemblant à ceux de l’hyperthyroïdie.

Les signes biologiques
• Il peut exister une hyperlipémie, plus rarement, une hypoglycémie.
• Le diagnostic repose sur le dosage de la TSH qui est augmentée dans les formes primaires (de loin les plus courantes)
• Le dosage des hormones thyroïdiennes montre des taux bas, mais peut être normal dans les formes débutantes
• La recherche d’anticorps anti-peroxydase est utile afin de détecter un mécanisme auto-immun.

L’imagerie
• Échographie du cou
• Pas de scintigraphie thyroïdienne en cas d’hypothyroïdie

Traitement
La plupart du temps, substitution journalière en hormones thyroïdiennes, par voie orale. Il s’agit d’un traitement à vie qui exige un suivi médical impliquant également un dosage annuel de la TSH.
Le médicament le plus utilisé est la lévothyroxine qui doit être donnée à doses progressives chez le patient âgé ou porteur d’une maladie cardiaque. Il entraîne la normalisation du taux de TSH, mais qui peut être différée de plusieurs mois.
L’ajout d’iode dans le sel de cuisine est une mesure efficace pour prévenir la carence en iode, en particulier dans les pays en voie de développement.

Mémo avec les principales discordances d’origine physiopathologiques

•    TSH abaissée et T4L normale
Envisager :
Une hyperthyroïdie à T3L isolée
Une hyperthyroïdie frustre et notamment l’automatisation d’un goitre multinodulaire
Un début de traitement d’une hyperthyroïdie
Une origine iatrogène (corticoïdes, dopamine IV)
Une grossesse. Chez près de 5% des femmes à la fin du premier trimestre en raison de l’action TSH like de la sous unité alpha des gonadotrophines.

•    TSH et T4L abaissées

Envisager :
Une insuffisance hypophysaire
Une atteinte grave de patients atteints de maladies générales sévères

•    TSH normale et T4L abaissée

Envisager une diminution de l’activité biologique de la TSH dans l’insuffisance hypophysaire vraie

•    T4L isolément élevée

Envisager :
Un traitement par l’amiodarone ou par l’héparine
Un traitement substitutif par le Levothyrox
Un état de résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes

•    TSH et T4L élevées

Envisager :
Un adénome thyréotrope sécrétant
Un état de résistance périphérique aux hormones thyroïdiennes
Un diagnostic différentiel peut être établi par l’imagerie hypophysaire ou par dosage de la sous-unité alpha de la TSH

Attention :
Les résultats d’une prise de sang ne suffisent pas à poser un diagnostic.
Seul le médecin qui vous l’aura prescrite pourra évoquer un diagnostic en confrontant ces résultats avec son examen clinique, son interrogatoire et les résultats d’éventuels autres examens (radiologiques…)
Une augmentation/diminution du taux de la T4L ne reflète pas forcément une anomalie.
Il peut être nécessaire d’effectuer un autre dosage à quelques jours
Dans le cadre d’une exploration d’un dysfonctionnement thyroïdien, il pourra vous être demandé d’effectuer un dosage sanguin comprenant des marqueurs biologiques comme la TSH, T3L, les anticorps antithyroïdiens (anti thyropéroxydases, anti-récepteurs de la TSH…), une NFS, la glycémie, le cholestéro, les lipidesl…

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