Attention 2 enregistrements possibles en fonction de la demande :
PSA total : Code : PSAT – B100
PSA total + libre + rapport L/T : Code : PSAR – B190

Le PSA (ou antigène spécifique de la prostate, de l’anglais Prostate Spécifique Antigen) est une protéine fabriquée exclusivement par la prostate et que l’on retrouve dans le sang, à un niveau habituellement bas.
Il sert à liquéfier le sperme afin de faciliter le déplacement des spermatozoïdes. On suppose également qu’il aide à dissoudre la muqueuse cervicale, favorisant ainsi l’entrée du sperme.Le PSA est normalement présent dans le sang des hommes à un taux infime. Il s’y trouve sous deux formes : libre (environ 15 à 30 %) ou conjuguée (liée) à des protéines.

La prostate ?
La prostate est une petite glande située en arrière de la vessie de l’homme.

Conditions de prélèvement
Prélever un tube rouge (sec) (possible aussi sur tube vert, hépariné)
Le prélèvement sanguin s’effectue en général au pli du coude.
Il est préférable de l’effectuer à distance (48-72h) d’un examen récent (toucher rectal, échographie transrectale, massage prostatique) ou d’une éjaculation (24h).
Il n’y a pas d’autre condition spéciale pour ce prélèvement (mais d’autres examens demandés dans le même bilan peuvent exiger des précautions particulières)

Les valeurs de référence

Sexe Seuil (ng/ml)
< 50 ans < 2,5
50-60 ans < 3,5
60-70 ans < 4,5
> 70 ans < 6,5

Quand doser le PSA ?
Il est communément recommandé d’effectuer 1 dosage par an (si le résultat est normal) à partir de l’âge de 45 ans même si encore une fois nous sommes face à un marqueur qui n’a pas fait la preuve de tout son intérêt en tant qu’outil de dépistage systématique du cancer de la prostate.

Pourquoi doser le PSA ?
De hauts taux de PSA sont associés à l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) et au cancer de la prostate.
Le PSA peut également être augmenté en cas d’infection ou d’inflammation de la prostate, d’infection urinaire, d’irritation, d’éjaculation récente, de toucher rectal, etc.
Le taux généralement considéré normal de PSA est 4 ng/ml, même si des taux plus bas ont été proposés, sans preuve d’une amélioration du rapport bénéfices/risques. Des taux entre 4 et 10 ng/ml (selon l’âge) sont considérés comme suspects.
Il aura un intérêt dans le suivi post-thérapeutique

Quel est l’intérêt du PSA libre ?
En cas de maladie cancéreuse prostatique, la proportion de PSA libre par rapport au PSA lié est significativement plus faible que dans l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).
Par conséquent le rapport PSA libre/PSA total (PSA L/T) est diminué en cas de cancer.
L’intérêt de ce dosage est donc de permettre une meilleure discrimination entre cancer et HBP dans l’intervalle de 4 à 10 ng/ml.
Lorsque le toucher rectal est normal et que le dosage du PSA est inférieur à 10 ng/ml, le calcul du rapport PSA libre / PSA total constitue un argument supplémentaire pour effectuer ou non des biopsies (meilleur discrimination que le PSA total seul)

Surveillance du PSAV (PSA vélocité) :
Il s’agit d’observer que le taux de PSA total n’augmente pas de plus de 0,75 ng/ml ou de plus de 20% par an.

Interprétation des résultats dans le cadre du suivi après traitement
Après prostatectomie totale : quand il n’y a pas de cancer résiduel, le PSA est indétectable à partir du 1er mois, la valeur étant inférieure à 0,1 ng/ml (<0,07 avec les techniques les plus sensibles)
Si le PSA reste indétectable pendant 5 à 7 ans, il y a peu de risque de récidive. En cas de récidive, la valeur du PSA est supérieure à 0,1 ng/ml et augmente lors de dosages successifs.

Variations pathologiques :

Augmentation du PSA :

  • Prostatite aiguë : ce sont des lésions inflammatoires accompagnées d’élévations variables
  • Adénome prostatique ou HBP (hypertrophie bénigne de la prostate) : retrouvé chez 30% des hommes après 50 ans, avec un taux proportionnel à la taille de l’adénome mais généralement < 20 ng/ml.
  • Avec rapport PSA L/T significativement diminué : Cancer de la prostate. 2ème cause de décès par cancer chez les hommes. Augmentation proportionnelle à la masse tumorale.

Attention
Les résultats d’une prise de sang ne suffisent pas à poser un diagnostic.
Une augmentation du PSA ne reflète pas forcément une anomalie.
Il peut être nécessaire d’effectuer un autre dosage à quelques semaines d’intervalle
Seul le médecin qui vous l’aura prescrite pourra évoquer un diagnostic en confrontant ces résultats avec son examen clinique (toucher rectal notamment), son interrogatoire et les résultats d’éventuels autres examens (biologiques, d’imageries…)

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